Ce n’est pas que les infirmiers n’aiment pas leur travail, mais ils ne se sentent pas épanouis dans leur exercice quotidien. En plus de devoir s’occuper de nombreux patients, ils connaissent d’autres difficultés du genre manque de reconnaissance et planning de travail toujours surchargé.
D’après les dernières statistiques, 60% d’entre eux sont malheureux au travail. Et voici l’éventuelle explication à ce malaise professionnel chez les paramédicaux.
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« Les soignants aiment leur métier »
Le Baromètre Santé 360° Odoxa – MNH a communiqué à la fois des bonnes nouvelles et des mauvaises nouvelles. La première bonne nouvelle, c’est que 93% des soignants aiment leur métier. 72% souhaitent l’exercer encore pendant de nombreuses années et 95% confirment qu’ils ont le sentiment de faire un travail utile.
77% des soignants ont également annoncé que leurs compétences sont bien employées dans leur travail et qu’ils ont l’occasion de les développer. Du coup, leur satisfaction dans ces domaines est donc supérieure à celle des autres actifs français.
« Les soignants sont malheureux »
Pour ce qu’il en est des mauvaises nouvelles, 73% des soignants estiment que leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur et aussi que leurs perspectives d’évolution ne sont pas très motivantes. La plupart d’entre eux ne sont pas heureux au travail en raison du manque de reconnaissance, d’une insatisfaction et des difficultés majeures rencontrés au quotidien.
Plus précisément, cette insatisfaction concerne plus d’un professionnel sur deux et elle touche surtout les paramédicaux, c’est-à-dire les infirmiers et les aides-soignants.
Quid des risques professionnels ?
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que les soignants sont aussi exposés à des risques professionnels sérieux. Pas mal de professionnels de santé connaissent des problèmes de troubles musculo-squelettiques ou de troubles du sommeil. Sans parler du stress au travail, des risques psychosociaux et de la dépression.
Les paramédicaux, en particulier, subissent également des menaces et des agressions dans l’exercice de leur métier. Les chiffres ont révélé que 64% d’entre eux ont subi des menaces et 55% des agressions physiques. 87% des professionnels de santé ont aussi subi des insultes et 79% des incivilités.
D’après les sondages toujours, 91% des soignants affirment que les métiers de l’hôpital et de la santé sont moins reconnus et moins considérés qu’auparavant. 95% pensent aussi que ces métiers sont moins attractifs qu’autrefois.
Du coup, 84% des infirmiers et 79% des personnels hospitaliers songent à ne pas recommander leur métier à leurs enfants. Selon eux, il n’est plus intéressant d’exercer une profession de santé, surtout à l’hôpital.