On entend le mot « Ségur » partout depuis le 25 mai car le Ministre de la Santé Olivier Véran a baptisé « Ségur de la santé » la concertation avec les acteurs hospitaliers avec l’objectif d’aboutir à un plan cet été.
En fait, ce terme fait référence aux accords de Grenelle conclus entre les représentants des syndicats de salariés et les représentants des organisations patronales à l’initiative du Gouvernement en 1968 et a puisé ce nom de l’adresse du Ministère de la Santé qui se trouve en partie sur l’Avenue de Ségur à Paris.
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Comment expliquer cette nouvelle appellation ?
Il est vrai que ce n’est pas la première fois que l’on donne un nom de rue à une grande consultation, mais cette fois-ci, il faut avouer que les termes « Ségur de la santé » sont utilisés par le gouvernement afin d’éviter de donner le sentiment de déjà-vu.
Un spécialiste de la communication politique a même annoncé lors d’une interview que : « C’est devenu un truc de communication politique. Quand on ne sait pas quoi faire pour donner de l’importance à un événement, on l’appelle le Grenelle de quelque chose. Comme ça a été beaucoup fait, il faut inventer autre chose. C’est aussi probablement, comme toujours en communication politique, refaire la même chose mais différemment ».
Toutefois, il convient de noter que ce « Ségur de la santé » connaît un risque sérieux. Il peut décevoir les participants si les moyens débloqués et les résultats ne sont pas à la hauteur.
Sur quoi les discussions seront-elles axées ?
Il convient de parler à présent des principaux chantiers ouverts aux discussions. En effet, les principaux points qui pourraient changer l’hôpital français sont la revalorisation des salaires et des carrières, l’assouplissement des 35 heures, le rééquilibrage des pouvoirs en faveur des soignants, la réforme des investissements de l’Etat et la fin de la tarification à l’activité.
Il y a lieu de préciser que les soignants attendaient cet événement avec impatience. Ils ont essayé de réclamer leurs droits et ceux des patients depuis plusieurs mois, mais l’exécutif restait toujours indifférent. La semaine dernière, l’heure de vérité était enfin venue. Ils auront toutes les réponses à leurs requêtes vers la mi-juillet, date à laquelle cette grande concertation devrait prendre fin.