Le mode de sélection d’entrée en IFSI par Parcoursup fut mis en place il y a trois ans.

Les étudiants qui souhaitent intégrer la filière infirmière n’ont plus à passer par les concours d’entrée. Il suffit de postuler sur la plateforme nationale de préinscription de l’enseignement supérieur pour être évalué.

Le souci, c’est que Parcoursup est considéré comme un agent de bouleversement par de nombreux étudiants. Il est accusé d’être la cause de l’augmentation des abandons, puisqu’il favorise une mauvaise orientation. Explications.

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Un processus de sélection minutieux

Le processus de sélection entamé par Parcoursup est très minutieux. Les candidats n’ont plus à payer des frais de concours, des frais de déplacement, des frais de logement, etc. La FNESI vise avant tout à promouvoir l’égalité des chances.

Il a effectivement été annoncé que : « Le concours ne permettait pas de refléter l’intégralité des capacités de l’étudiant. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus juste de juger un étudiant sur un parcours de 3 ans, où on a le temps d’évaluer son évolution durant tout son lycée plus que sur un instant T ».

D’ailleurs, il faut reconnaître que les étudiants qui postulent pour l’IFSI ne sont pas encore des infirmiers. Ils souhaitent y entrer pour le devenir. D’où l’intérêt de les sélectionner selon leurs compétences et leurs spécialités.

Si l’on tient compte des résultats 2021, la moitié des lycéens qui ont postulé avec une spécialité SVT et physique-chimie ont obtenu une réponse positive. Et il en va de même pour les lycéens qui ont combiné deux matières scientifiques telles que maths et physique-chimie ou maths et SVT.

Des abandons favorisés par une mauvaise orientation

Compte tenu de tout cela, la qualité des profils n’est donc pas menacée par le nouveau mode sélection assuré par Parcoursup. Mais quid de la motivation réelle des candidats ? Sont-ils vraiment prêts à se confronter aux réalités du terrain et de la formation qui sont extrêmement difficiles ?

Le problème d’abandons ne vient effectivement pas du fait de ne plus passer par un concours, ni du fait d’intégrer la filière via une sélection de dossier. Il faut plutôt repenser la formation en elle-même. Peut-être que les véritables causes sont la perception biaisée du métier d’infirmier et l’information incomplète.

Beaucoup d’étudiants abandonnent deux ou trois mois après la rentrée avec comme motifs une erreur d’orientation ou une représentation erronée du métier. Sans parler des raisons familiales du genre la nécessité de se rapprocher d’un proche.