L’inégale répartition des dentistes sur le territoire français n’est plus à prouver. Non seulement les effectifs stagnent à environ 43 000 professionnels depuis 20 ans, mais les praticiens se concentrent dans les régions de PACA et d’Ile-de-France. En fait, la densité à l’échelle française est de 63 dentistes pour 100 000 habitants, mais certaines régions affichent un chiffre supérieur à 70, tandis que d’autres affichent un chiffre inférieur à 40.

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La densité des chirurgiens-dentistes

En prenant par exemple le cas de la région de la Haute-Normandie, elle possède une densité de 39,4 praticiens pour 100 000 habitants. Et il en va de même pour la région de la Basse-Normandie, elle a une densité de 39,5 dentistes pour 100 000 habitants. La Picardie compte également parmi les régions les moins dotées avec une densité de 38,5 chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants.

Dans la région de PACA, la densité est très forte, car elle atteint les 89 dentistes pour 100 000 habitants. Le département des alpes maritimes connaît aussi une impressionnante densité avec 112,75 praticiens pour 100 000 habitants.

Le numerus clausus

Compte tenu de ces chiffres, le numerus clausus ne constitue pas une bonne solution. Ce système doit être remis en question, car il semble être de plus en plus caduc.

Selon le président de l’Ordre National des Chirurgiens-dentistes, Christian-Couzinou : « La suppression du numerus clausus, comme le suggère le projet de loi Macron, serait une catastrophe. Nous manquons de place dans les universités pour former convenablement plus de docteurs ».

Les causes de l’inégale répartition des dentistes

Différentes causes peuvent expliquer ces disparités régionales des dentistes. Tout d’abord, il y a l’absence de facultés en dentaire dans certaines régions françaises. En général, les jeunes dentistes s’installent dans la région ou la ville où ils ont suivi des formations. Ils n’optent pour les régions sous-dotées que quand il y a une bourse ou d’autres avantages intéressants.

La seconde raison également est le fait que certaines universités ne peuvent pas augmenter leurs places de formation. Ainsi, les étudiants se trouvent donc obliger de se former ailleurs et de construire leur vie dans des régions déjà à forte densité.

Enfin, il ne faut pas oublier que la sous-dotation de certaines zones françaises est aussi favorisée par le non-remplacement de dentistes qui partent en retraite. Vu le vieillissement de la population française, de nombreux praticiens ont ou auront bientôt 60 ans. Ce qui nécessite le recrutement de nouvelles relèves, notamment de jeunes dentistes.