Il n’y a pas que les médecins et les infirmiers qui désertent certaines régions françaises. Les dentistes suivent aussi le même mouvement, et cela, de manière de plus en plus accentuée. Déjà, leur répartition sur le territoire national est jugée inégale. Puis, il y a également le vieillissement et le départ en retraite de nombreux pratiquants dans différents départements, alors qu’il n’y a pas assez de relèves. Lumière sur le manque de dentiste en France.

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Pénurie de dentistes à Châtellerault

À Châtellerault, par exemple, les chirurgiens-dentistes tirent le signal d’alarme. Ils décrivent leur travail comme des journées interminables et des rendez-vous renvoyés aux calendes grecques. En fait, ils doivent faire face à la pénurie de praticiens, puisque d’après eux, deux tiers sont partis en 25 ans.
Un professionnel a annoncé qu’il fait déjà des journées de douze heures et qu’il continue d’accepter des patients même sur les prochains rendez-vous sont fixés pour le mois de septembre. Il raconte aussi qu’il reçoit une vingtaine d’appels par jour pour les urgences, mais il ne peut pas les traiter. Il est obligé de les renvoyer vers Tours ou Poitiers.
Un autre dentiste a même dit que cette année, les gens n’ont pas le droit d’avoir mal aux dents. De plus, il y a le contexte du Covid-19 qui interdit aux praticiens de recevoir plus de 10 patients par jour.

Pénurie de dentistes à Chinon

À Chinon, il y a également de moins en moins de chirurgiens-dentistes. Les recrutements ne cessent pas dans ce village et la pyramide des âges ne fait qu’empirer les choses.
D’après Jean-Pierre Gallet, le président de la communauté professionnelle territoriale de santé de la Rabelaisie, le territoire ne compte qu’une vingtaine de praticiens, dont seulement sept à Chinon. Il connaît un véritable problème de démographie médicale puisque les jeunes diplômés sont peu enclins à s’installer en campagne.
Mis à part cela, le Centre-Val de Loire possède le plus fort taux de chirurgiens-dentistes âgés de plus de 55 ans et le plus faible taux de praticiens âgés de moins de 35 ans. Sans parler du Covid-19 qui n’aide pas du tout. La pandémie a justement entraîné des retards de soins et l’aggravement de certaines pathologies, car il a fallu fermer les cabinets pendant plusieurs mois.
Enfin, il ne faut pas oublier que les dentistes savent aussi la situation des patients qui vivent dans les zones périphériques. Ces derniers connaissent généralement des problématiques d’autonomie, de mobilité et de pouvoir d’achat avec de forts besoins de soins de santé, une mauvaise hygiène de vie et bucco-dentaire.