Même si la France compte parmi les pays développés, certaines de ses régions ne disposent pas encore d’assez de médecins généralistes. Les patients doivent parcourir des kilomètres pour bénéficier de soins appropriés et ce problème concerne aussi bien les villes de province que les grandes métropoles comme Paris.

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Le désert médical en Ile-de-France, dans le Centre-Val-de-Loire et dans les territoires ultramarins

D’après les dernières statistiques, près de 6 millions de Français vivent dans des zones où il est vraiment difficile de trouver un médecin. Le nombre de postes vacants ne cesse d’augmenter en Ile-de-France, dans le Centre-Val-de-Loire et dans les territoires ultramarins, car de nombreux soignants partent à la retraite, sans être compensés par de nouvelles installations. La demande de soins est aussi en hausse, du à une population vieillissante et un nombre d’habitants croissant.

Le désert médical à Paris

À Paris, de nombreux quartiers rencontrent aussi le problème de désert médical. C’est d’ailleurs ce que l’ancien président du syndicat des médecins libéraux, le Dr Roger Rua, a confirmé dans ses annonces : « C’est un mouvement global qui n’épargne pas la capitale. On assiste à une désaffection pour l’installation libérale à Paris ». Et cette confirmation est certifiée par la nouvelle liste des territoires éligibles aux aides à l’installation des médecins publiée le mois de mars dernier par l’ARS. Si en 2015, quelques quartiers uniquement ont été concernés par le désert médical dans le 18 et le 19ᵉ arrondissement de Paris, aujourd’hui ces deux arrondissements sont entièrement classés ZIP ou Zone d’Intervention Prioritaire, c’est-à-dire des zones déficitaires. Il en va de même pour certains quartiers qui se trouvent dans le côté rive gauche de la capitale, dont cinq quartiers dans le 13ᵉ arrondissement et un quartier dans le 14ᵉ. Si on tient compte des ZAC ou Zones d’Action Complémentaires ou zones fragiles, on peut en déduire que 41% des Parisiens vivent dans un désert médical. C’est pourquoi la ville a songé à mettre en place un dispositif comme Paris Med’ afin d’encourager les jeunes praticiens à ouvrir leur propre cabinet médical. Mais cette solution n’a pas résolu le problème. Il manque encore trop de praticiens pour couvrir les besoins de la population. Et le Dr Roger Rua avance aussi que : « Les prix de l’immobilier et la difficulté de se déplacer et de stationner rendent la capitale peut attrayante ».